Lundi, janvier 14, 2013

Session de Formation de Formateurs – Dialogue entre Agriculteurs (DEA) Nyahururu – Kenya

Trainees

Une formation de formateurs s’est tenue au Kenya, près de Nyahururu, dans le centre catholique « Mont Thabor », dans l’air frais – 2 362 m au dessus du niveau de la mer - près de l’équateur. Kenya, Tanzanie, Ouganda, RD du Congo, Somalie and Sud Soudan étaient représentés. L’objectif était de permettre aux participants de devenir eux-mêmes des animateurs locaux. La rencontre abordait les questions de création d’équipe, de l’engagement individuel et de la réconciliation (c’est souvent un point clé du développement). Elle était conduite par des formateurs expérimentés venant d’Ukraine et de Grande-Bretagne, impliqués dans « Fondations pour la Liberté » - F4F - une ONG qui s’est développée en Europe de l’Est.

Cette session avait été sollicitée par les participants à la formation tenue au Rwanda en mars 2011. Le partenariat entre le DEA et F4F se développe, basé sur le lien entre les comportements et l’engagement individuels, et les besoins de l’humanité. Cette session a permis de donner des outils de conduite de rencontre et de formation pour mobiliser les agriculteurs locaux. F4F a préparé pour cela un manuel de référence de 100 pages que chacun peut utiliser lors des rencontres conduites dans son pays.

Lors de la journée officielle de clôture, les participants ont pu échanger sur leur expérience avec des groupes locaux d’agricultrices, avec leurs amis, avec les responsables de « Artisans de Paix », un programme qui vise à donner une place aux femmes dans la construction de la paix, à partir de leur vie personnelle et locale. F4F et Artisans de Paix sont des programmes d’Initiatives et Changement, tout comme le DEA. Jamil Ssebalu, le coordinateur du DEA pour l’Afrique, a présenté le rapport des activités conduites sur le continent.

M. Joseph Kirimi Mutuma, Directeur Général de l’Agriculture pour la région Nord de Nyandarua, en tant qu’invité d’honneur, a rappelé que 72 % des Kenyans sont agriculteurs, en majorité avec des petites fermes et que le besoin de produire plus de nourriture était un défi important compte tenu des sécheresses et de l’augmentation de la population. Après son discours, il a remis les certificats aux participants de la formation et a ensuite assisté à une brève cérémonie marquant le processus de création de l’association internationale du DEA prévue en janvier 2013. 80 personnes ont participé à cette journée spéciale.

Les services de M. Mutuma ont organisé ensuite deux journées de visites sur le terrain. La première concernait la Coopérative de collecte laitière Nyala, qui rassemble plus de 30 000 adhérents et joue un rôle majeur dans le développement de l’économie locale. Nyala a démarré avec 210 membres. M. Samuel Ngure Wanjohi, président de la coopérative, a insisté sur le fait que le projet avait été lancé et était dirigé par les agriculteurs, et qu’il était basé sur l’honnêteté et la confiance. Il a affirmé avec fierté : « il n’y a pas de corruption ».

Visite sur une petite ferme Le groupe a ensuite visité 3 petites fermes gérées de façon intensive. L’une utilise l’ensilage de maïs, sous bâche plastique recouverte de terre, de façon à pouvoir le conserver et l’utiliser dans les 10 années qui suivent en cas de sécheresse. La visite d’une installation de stockage, financée par le FIDA (Fonds International de Développement Agricole) et gérée par les agriculteurs en lien avec l’administration locale leur donne la possibilité de stocker dans de bonnes conditions et de récupérer leur récolte si besoin (sécheresse). Depuis la construction de cette installation, il n’y a eu aucun recours au système alimentaire d’urgence. La visite de deux autres petites fermes a montré la complémentarité entre le zéro-pâturage et le maraichage intensif.

Les agriculteurs, hommes et femmes, sont au cœur de la production alimentaire. On voit bien ce qui arrive quand ils sont écoutés et leurs soucis pris en compte. Souvent ils se sentent attelés à la tâche ingrate de produire à manger à des prix inférieurs aux coûts de production. Cela provoque leur départ. Ils ont besoin d’un vrai soutien de la part de toutes les composantes de la société.

George Kamau, Duncan Nduhiu et l’équipe kényane ont organisé ces rencontres avec compétence et efficacité. Grâce à leur rigueur, toutes les factures ont été réglées, et le petit excédent sera utilisé pour la préparation de la rencontre internationale prévue au Congo (RD) en novembre 2013.
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