Lundi, décembre 17, 2007

Du 5 au 10 décembre 2008Du 5 au 10 décembre une rencontre internationale d’agriculteurs s’est tenue dans la ville de Bungoma.

Sept membres représentant l’équipe du DEA en France ont participé à la rencontre et nous en parlent. Pendant longtemps, l'Afrique a pratiqué une agriculture de subsistance. Le résultat a été désastreux. Avec la croissance rapide de la population, beaucoup de pays africains ont à plusieurs reprises éprouvé la faim et la pauvreté. Le continent a dû importer des ressources alimentaires et s’endetter pour cela. Cependant, il y a aujourd'hui à travers toute l'Afrique des développements naissants qui montrent que le continent peut sortir par lui-même de la pauvreté. C’est l’objectif de cette rencontre sur le thème de « L’Afrique à la recherche de ses propres réponses » que de partager et faire connaître ces projets.

La rencontre était organisée par l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie dans le but d’aider l’Afrique à changer en s’appuyant sur les valeurs de l’association I&C. Douze pays étaient représentés.

1ère journée : Nous sommes partis en bus de Nairobi pour 450 km en… 9h pour rejoindre le Centre de formation agricole de Bungoma situé à l’ouest sur la route de l’Ouganda. Notre groupe a été impressionné par le nombre de personnes le long de celle-ci. Le paysage est magnifique avec une vue imprenable sur la vallée du Rift. L’accueil a été très chaleureux. La première conférence avec l’Ougandais Jameel fait état de la situation géopolitique de l’Afrique où 75% des Etats sont concernés par des conflits et où les richesses naturelles sont convoitées par les pays riches. D’autres problèmes majeurs ont été évoqués comme le SIDA et la corruption à tous les niveaux. Le Power point de Jim Wigan sur les problèmes liés au changement climatique, la raréfaction de l’eau, l’accroissement de la population et les ressources énergétiques nous a rappelé les défis d’aujourd’hui. Marie-Louise Mary a témoigné sur son parcours de vie résumant les changements de la société française au travers de sa vie d’agricultrice engagée. Enfin, Pascal Gallard a développé les problématiques de l’agriculture en France et les différents enjeux à laquelle elle est confrontée. Il s’en est suivi quatre ateliers sur les questions suivantes : ·

  • Les problèmes mondiaux dans nos pays.
  • Initiatives locales pour répondre aux défis mondiaux.
  • Comment les hommes ont contribué à la crise mondiale.
  • Que fait l’agriculture pour répondre à cette crise.

Trois témoignages sur le développement rural au Kenya, à Madagascar et en Inde ont clôturé la journée.

2ème journée : Les présentations de la matinée ont tourné autour de l’agro-foresterie et l’agro-biologie intensive, avec notamment un exposé de M. Richard - Directeur de la Fondation internationale des arbres. Il a parlé de la complémentarité entre agriculture et forêts.

Des initiatives concrètes en milieu rural ont été présentées. Celle de Juliana (Tanzanie) qui accompagne des groupes de femmes souvent seules avec des enfants non scolarisés sans sécurité alimentaire, sans accès aux soins, et dont le principe est de donner une génisse gestante à chaque femme qui s’engage à en redonner une à une autre femme dans le besoin après une formation donnée par l’association. Et celle d’Alphonse et Bahati (Congo) qui développent le même type d’actions au Congo avec les porcs et des cochons d’inde. Tous deux nous ont prouvé que la solidarité peut s’exprimer entre les membres d’une même communauté pour améliorer leurs conditions de vie. Le sujet de la gestion des conflits a aussi été abordé. De nombreux pays connaissent des conflits et il paraissait important d’en parler.

Nous avons ensuite entendu trois témoignages de Kenyan suite aux évènements de janvier 2008 et d’un Rwandais. Nous en avons retenu deux messages : « La vérité est la base de toute réconciliation », « Ne pas oublier ce qui s’est passé mais pardonner car si on oublie on risque de recommencer ».

En attendant la suite de ce récit…

>>> Télécharger l'intervention de Mme Mary, agricultrice française (PDF)